Dire non sans s’excuser (et sans culpabiliser)

Combien de fois tu as dit oui alors qu’à l’intérieur, c’était un grand non ?
Un rendez-vous que tu n’avais pas envie d’accepter.
Un service que tu ne pouvais pas rendre.
Une invitation que tu aurais préféré décliner.

Et pourtant… tu as dit oui.
Par politesse. Par habitude. Par peur de décevoir.

Le problème, c’est que chaque oui forcé, c’est un petit morceau d’énergie que tu donnes ailleurs au lieu de le garder pour ce qui compte vraiment pour toi.
Au début, ça ne se voit pas. Mais à force, tu te retrouves épuisé·e, frustré·e, et même en colère contre toi-même.

Dire non, ce n’est pas rejeter l’autre. Ce n’est pas être égoïste.
C’est poser une limite claire, sans avoir à te justifier pendant trois heures ni à t’excuser vingt fois.

Et surtout : tu n’as pas besoin d’un roman.
Un “non, merci” dit calmement vaut mieux qu’un oui arraché suivi d’un soupir.

Ce qui est difficile, ce n’est pas le mot en lui-même.
C’est la culpabilité qui l’accompagne.
On a grandi avec l’idée que dire non, c’est blesser.
Mais en réalité, dire oui quand tu penses non, c’est ça qui abîme les relations.
Parce que l’autre le sent, tôt ou tard.

Alors, comment faire ?
Commence petit.
Refuse une demande anodine, poliment mais clairement.
Observe ce qui se passe.
Tu verras que le monde continue de tourner, et que la plupart des gens comprennent très bien.

Dire non, c’est aussi dire oui à autre chose : ton temps, ton énergie, tes priorités.
Et plus tu t’entraînes, plus tu gagnes en confiance.

La prochaine fois qu’on te demande quelque chose, pose-toi une seule question :
Est-ce que j’ai vraiment envie de dire oui ?

Si la réponse est non… ose le dire.
Simplement. Sans excuse. Sans détour.

Parce qu’un non sincère vaut mille faux oui.

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